En février, toutes les occasions sont bonnes pour manger des crêpes… Chandeleur, mardi gras.. Et qui dit crêpes, dit Nutella. Aaahhh, le Nutella ! On aime tellement ça !! Tellement qu’enfant, on s’est dit que si on avait un enfant un jour, on l’appellerait Nutella… Mais saviez-vous que c’est légalement impossible ? Nutella fait partie de ces prénoms qui ont été interdits par l’état-civil, et il y en a d’autres !

Il n’y aucun registre des prénoms interdits en France, contrairement à d’autres pays. Cependant, chaque année, l'état-civil refuse un certain nombre de prénoms. Oui, refuse.. Vous avez bien compris, cela signifie que les parents ont déclaré leur enfant sous ce prénom et que l’état-civil leur a imposé de changer, pour le bien-être de l’enfant…

Petit florilège :

Bâbord et Tribord

C’était le souhait d’un couple de marins bretons, passionnés de la mer, de prénommer leurs jumeaux Bâbord et Tribord. N’étant pas le seul commandant à bord, les autorités en ont décidé autrement et ont refusé l’attribution des prénoms. Dommage, on se saura jamais qui de Bâbord ou Tribord gueule le plus fort…

Fleur de Marie

Ce prénom est d’inspiration littéraire, Fleur de Marie étant l’héroïne du roman d’Eugène Sue « Les Mystères de Paris ». Des parents amoureux de littérature sans doute, ont voulu donné ce prénom à leur petite famille. La justice a refusé en raison de sa trop grande fantaisie.

Folavril

Folavril est également un prénom d’inspiration littéraire puisqu’il s’agit d’un personnage du roman de Boris Vian « L’Herbe Rouge ». En 1996, la Cour d’appel de Rennes a refusé le prénom car il était « contraire à l’intérêt de l’enfant ».

Fraise

L’état-civil accepte pourtant d’autres fruits tels que Cerise ou Prune en tant que prénom. Fraise bénéficie d’un traitement particulier. Le juge a refusé le prénom en 2015 ayant estimé qu’il « sera nécessairement à l’origine de moqueries, notamment l’utilisation de l’expression « Ramène ta fraise », ce qui ne peut qu’avoir des répercussions néfastes sur l’enfant. »

Jihad

Bien que ce prénom ait été attribué près de 500 fois en France depuis les années 1970, le contexte actuel a amené l’état-civil a revoir sa position. Plusieurs tribunaux ont pris la décision de faire annuler ce prénom, de par la connotation négative qu’il revêt aujourd’hui.

Manhattan

Manhattan signifie en umami, la langue des indiens Delaware, « l’île aux nombreuses collines ». En 1984 en France, des parents avaient souhaité nommer leur enfant du nom de ce célèbre quartier new-yorkais. La cour de Cassation avait refusé l’enregistrement du prénom, estimant qu’il s’agissant d’un nom de lieu.

Nutella

Le tribunal de Valenciennes avait été saisi en 2014 suite à la décision d’un couple du Nord d’appeler sa fille Nutella. Ils ont rendu la décision de changer le prénom de la petite fille en Ella, arguant qu’il était contraire à l’intérêt de l’enfant d’être affublée du nom commercial d’une pâte à tartiner qui entraînerait moqueries et réflexions désobligeantes.

Patriste et Joyeux

Dans le sud de la France en 2006, des parents convaincus de l’optimisme de leurs jumeaux avaient pris la décision de les nommer Patriste et Joyeux (l’officier d’état-civil lui aussi, a cru à une plaisanterie…). La cour d’appel de Montpellier a refusé les prénoms, les jugeant prompts « de nature, en raison de leur caractère fantaisiste, voire ridicule, à créer des difficultés et une gêne effective pour l’enfant » .

Princesse Rebecca

C’est pour les mêmes raisons, pour sa « consonnance ridicule ou, tout du moins, fantaisiste » que le prénom Princesse Rebecca a été refusé parle tribunal de Besançon en 2015. Le juge craignait que les expressions familières « faire sa princesse » ou « se donner des airs de princesse » pourraient desservir l’enfant.

Titeuf

Titeuf est un personnage de bande dessinée de Zep très populaire auprès des enfants dans les années 1990. En 2009, un couple de l’Oise a voulu appeler son petit garçon Titeuf. La cour d’appel de Versailles a pris la décision d’annuler le prénom en expliquant que Titeuf est « un garnement pas très malin dont les principales préoccupations concernent les relations avec les filles et le sexe » et qu’il ne pourrait que porter préjudice à l’enfant.